lundi 20 décembre 2010

Etienne DAHO - Boulevard des Capucines

Bon... Une dernière, sinon après je prends des actions chez Kleenex


E.


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Boulevard des Capucines, ton nom qui tout là haut scintille est le même que le mien. 
C’est l’Olympia qui célèbre, ton étoile qui là haut s'élève et je vis ton succès de loin. 

Sur scène, tu es le centre, la foule aimante vacille, j’observe lorsque tu chantes, que brillent les yeux des filles. 

Je n’approcherai pas les loges, où l’on te couvre d’amitié et d’éloges, car la pudeur me le défend. 
De loin tu sembles fort et grave, plus que les garçons de ton âge, comme lorsque tu étais enfant. 

Rue Caumartin je te guette et l’appréhension me vide, tous ces regrets douloureux, me rongent comme l’acide 

Je te demande par cette lettre mon garçon, de m’accorder ton pardon. 

Tu sais quelle connerie ma jeunesse, mon silence, quelle erreur, quelle perte de temps, si je n’ai pas su te dire à temps, que je pensais à toi, tout le temps, mon guerrier, mon roi, mon petit prince. 

Epris de femmes et de vie légère, j’ai tant aimé, je suis sincère, l’étreinte de la liberté. 

Ni mari ni père et volage, courant d’air et de passage, sauras tu me regarder, mais tu ignores mes signes, toi mon cruel funambule, alors je crache ces lignes, fracassé et somnambule. 

Je te demande par cette lettre mon garçon, de m’accorder ton pardon, tu sais, quelle atrocité, cette guerre, mon départ, quelle erreur, quelle perte de temps, si je n’ai pas su te dire à temps, que tu m’as manqué tout le temps, mon guerrier, mon roi, mon petit prince, mon petit prince, pardon. 


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