lundi 20 décembre 2010

Etienne DAHO - Boulevard des Capucines

Bon... Une dernière, sinon après je prends des actions chez Kleenex


E.


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Boulevard des Capucines, ton nom qui tout là haut scintille est le même que le mien. 
C’est l’Olympia qui célèbre, ton étoile qui là haut s'élève et je vis ton succès de loin. 

Sur scène, tu es le centre, la foule aimante vacille, j’observe lorsque tu chantes, que brillent les yeux des filles. 

Je n’approcherai pas les loges, où l’on te couvre d’amitié et d’éloges, car la pudeur me le défend. 
De loin tu sembles fort et grave, plus que les garçons de ton âge, comme lorsque tu étais enfant. 

Rue Caumartin je te guette et l’appréhension me vide, tous ces regrets douloureux, me rongent comme l’acide 

Je te demande par cette lettre mon garçon, de m’accorder ton pardon. 

Tu sais quelle connerie ma jeunesse, mon silence, quelle erreur, quelle perte de temps, si je n’ai pas su te dire à temps, que je pensais à toi, tout le temps, mon guerrier, mon roi, mon petit prince. 

Epris de femmes et de vie légère, j’ai tant aimé, je suis sincère, l’étreinte de la liberté. 

Ni mari ni père et volage, courant d’air et de passage, sauras tu me regarder, mais tu ignores mes signes, toi mon cruel funambule, alors je crache ces lignes, fracassé et somnambule. 

Je te demande par cette lettre mon garçon, de m’accorder ton pardon, tu sais, quelle atrocité, cette guerre, mon départ, quelle erreur, quelle perte de temps, si je n’ai pas su te dire à temps, que tu m’as manqué tout le temps, mon guerrier, mon roi, mon petit prince, mon petit prince, pardon. 


samedi 18 décembre 2010

Est-ce que tu me suis ?


Je vais là où finissent les impasses
Au fond des miroirs au delà des glaces
Où, je sais pas, mais, est-ce que tu me suis ?
Je vais là où les pentes sont plus raides
Je vais là où on ne sait pas le tiède
Où, je sais pas, mais, est-ce que tu me suis ?

Me suivrais-tu dans les nuits d'encre
Quand le phare est éteint
Si tu n'avais qu'à prendre ma main
Me suivrais-tu dans les vies cendres
Où tout brûler n'est rien
Tant que tes yeux chercheront les miens

Je vais chercher mes îles et mes trésors
Où sont-ils, je n'sais pas encore
Où, je sais pas, mais, est-ce que tu me suis ?

Est-ce que tu me suis ?

Je vais où le feu brûle, où le froid glace
Je vais là où les faux semblants s'effacent
Où, je sais pas, mais, est-ce que tu me suis ?

Je vais au bout là où s'échouent les vagues
Sur quelle rive au creux de quelle plage
Où, je sais pas, mais, est-ce que tu me suis ?

Me suivrais-tu dans mes nuits d'encre
Quand le phare est éteint
Si tu n'avais qu'à prendre ma main
Me suivrais-tu dans les nuits cendres
Où tout brûler n'est rien
Tant que tes yeux chercheront les miens

J'y vais pour de vrai, j'y vais pour toujours
J'y vais pas pour des mots, pour ces amours
D'un tour, je sais ça, et tu sais aussi

Est-ce que tu me suis ?
Allez, viens, viens, viens, allez, suis-moi

Tu Ne Me Dois Rien - Stephan EICHER/Philippe DJIAN



Je ne t'entend pas très bien
il y a si longtemps
d'où m'appelles tu? D'où vient
ce besoin si pressant
de m'écouter soudain?
Les poules auraient-elles des dents?

Ma voix t'a-t-elle manqué
après bientôt un an?
Ce serait une belle journée
et il n'y en a pas tant
je sais me contenter
de petites choses à présent

On enterre ce qui meurt
on garde les bons moments
j'ai eu quelquefois peur
que tu m'oublies vraiment
tu as sur mon humeur
encore des effets gênant

Mais tu ne me dois rien
j'ai eu un mal de chien
à me faire à cette idée
à l'accepter enfin
est-ce qu'au moins tu m'en s'rais gré?
Chacun poursuit son chemin
avec ce qu'on lui a donné
mais toi tu ne me dois rien

Tu ne m'as pas dérangé
je vis seul pour l'instant
mais je ne suis pas pressé
tu sais, je prend mon temps
tout est si compliqué
tout me parait si différent

On ne refait pas sa vie
on continue seulement
on dort moins bien la nuit
on écoute patiemment
de la maison les bruits
du dehors l'effondrement

Je vais bien cela dit
appelle moi plus souvent
si tu en a envie
si tu as un moment
mais il n'y a rien d'écrit
et rien ne t'y oblige vraiment


lundi 13 décembre 2010

HEC, où l'absence d'Humain.

Article du journal Libération, signé  TOM SCHMITZ Diplômé d’HEC en 2010, sous le titre "HEC, école de l'acquiescement du libéralisme"

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Depuis le début de la crise économique mondiale, la formation dispensée par les grandes écoles de commerce est fortement critiquée (1). Or, ce débat n’a pas encore assez pris en compte les mécanismes par lesquels ces institutions influencent et conditionnent leurs étudiants.

La vision du monde véhiculée par une école telle HEC a été marquée par le triomphe de l’orthodoxie libérale dans les années 70-80. Les idées de ce mouvement ont été utilisées comme une justification commode de l’égoïsme, de l’irresponsabilité et des inégalités croissantes, et les parcours des diplômés s’en trouvent fortement marqués : recherchant prestige et salaires élevés, ils ont investi en grand nombre les métiers de la finance et du conseil, sans questionner leur sens social. Dans des activités plus utiles aussi, leur obsession du seul profit s’est avérée désastreuse. Il faut alors se demander pourquoi de si nombreux étudiants ont accepté, apparemment sans critiques, cet ensemble de valeurs et continuent de le mettre en œuvre.

Ces étudiants ne sont pas tous cyniques ou indifférents. Au contraire, c’est leur formation qui arrive à susciter leur adhésion progressive. HEC réussit cela par trois mécanismes intimement liés : l’incitation à l’acceptation passive et à la paresse intellectuelle, la création d’échappatoires et la promotion de l’esprit de corps.
L’acceptation passive est d’abord promue par le contenu des cours. Pendant la plus grande part de la scolarité, ils sont sans intérêt et peuvent être validés avec un effort minimal : les travaux faits à la va-vite et les présentations PowerPoint remplies de lieux communs sont la règle, alors que les connaissances acquises en classes préparatoires sont rapidement liquidées. Or, par le fait même qu’ils considèrent que les cours sont bidons, les étudiants ne sont jamais amenés à en questionner l’idéologie sous-jacente : dans la paresse intellectuelle environnante, il est beaucoup plus facile de l’accepter, faire le peu de travail demandé et passer à autre chose. Ainsi, sans avoir l’impression d’y mettre beaucoup d’eux-mêmes ou d’y croire, les étudiants réalisent des travaux orientés par un libéralisme vulgarisé, intègrent en passant ses quelques maximes essentielles et, souvent, anticipent ainsi leurs premières expériences professionnelles.

L’accommodation à ce système est facilitée par l’abondance de distractions : les activités et soirées organisées par le bureau des élèves font oublier les enseignements soporifiques, rendent la vie à HEC sympathique et diminuent l’incitation à la remettre en question. S’y ajoute un effet de groupe : la référence quotidienne est un campus isolé d’individus similaires, brouillant les repères. Etant rarement confrontés aux conséquences de leurs actions, beaucoup d’étudiants ne doutent donc pas (alors même qu’ils n’apprennent rien) de leur légitimité à diriger et parfois licencier des dizaines d’employés dans le futur, pour la bonne raison qu’à 20 ans, ils ont réussi un concours. Enfin, ce groupe oriente les choix professionnels : pour briller devant les autres, il faut décrocher un premier salaire supérieur à la moyenne de la promotion (statistiques publiées tous les ans).
Au début de leur scolarité, une grande partie des étudiants n’est pas forcément volontaire pour intégrer ce microcosme : elle l’aborde au contraire avec un certain malaise. Or, les échappatoires proposées font taire ces critiques potentielles. Les amitiés et les activités associatives sur le campus amènent à valoriser la vie à l’école et rendent ainsi cette dernière tolérable. Ensuite, la minorité qui demeure récalcitrante peut suivre des spécialisations en management alternatif ou s’engager dans des associations humanitaires : ces parcours atypiques ne perturbent pas le fonctionnement de l’école. En revanche, en communicant fortement sur ces exceptions, HEC réussit à passer sous silence la réalité de la majorité de ses formations.

Enfin, pour les anciens étudiants, l’influence de l’école passe par un esprit de corps entretenu par différents réseaux. Cet esprit repose, comme dans d’autres écoles, sur le mythe d’une identité propre de l’établissement (déjà dénoncé en 1931 par Paul Nizan à propos de l’ENS), mais à HEC, la cohésion du groupe est aussi essentielle pour le succès sur le marché du travail. En effet, les étudiants y adhèrent d’autant plus facilement qu’ils savent que leur carrière dépendra souvent des réseaux formés pendant la scolarité ou de l’annuaire des anciens.

Ainsi, HEC affiche un bilan désastreux. L’école encourage l’acceptation passive d’un système fondé sur l’argent, l’irresponsabilité et l’égoïsme. Elle enferme les futurs décideurs dans un environnement artificiel, menant à des comportements absurdes. Enfin, elle verrouille la place de ses diplômés dans la hiérarchie sociale, assurant ainsi un impact maximal à la philosophie douteuse qu’elle transmet.

Aujourd’hui, cette même idéologie a manifestement échoué. Une réforme fondamentale s’impose donc, comportant la suppression d’HEC et des écoles de commerce du même type, pour organiser les études de gestion différemment. Leur réintégration dans le système des universités éliminerait déjà un certain nombre des défauts actuels. Le management pourrait être enseigné à la fin d’un cursus économique et social plus général, dans un environnement ouvert, avec des promotions plus grandes, des professeurs d’horizons divers et une moins grande influence des entreprises sur le contenu des cours. Les étudiants seraient incités à réfléchir et à rencontrer des perspectives différentes des leurs, et l’émergence de réseaux d’élite serait rendue plus difficile. Une telle réforme ne constituerait évidemment pas un remède universel contre les injustices du capitalisme. Cependant, elle serait un symbole important pour rompre avec l’idéologie du passé et améliorer concrètement la formation d’un grand nombre de jeunes dirigeants.

1. Voir, par exemple, le livre de Florence Noiville, «J’ai fait HEC et je m’en excuse», Stock.

vendredi 10 décembre 2010

En cas de fatigue grippale...

... écoutez ce titre 3 fois de suite, 3 fois par jour ! Et vous apprécierez le petit riff du début à sa juste valeur ;)

samedi 4 décembre 2010

Tuto pour les chanteurs et guitaristes Français

Je viens d'écouter 11 nouveautés Françaises, après avoir fait un pré-tri où j'ai viré les miauleuses qui braillent à 15 000 Hertz et les chansons "quota Français" en techno moldave...

Sur les 11, 10 me donnent envie de me mettre une balle !!!

donc >

Mode tolérance [OFF]

Ami(e) chanteur/teuse :

Si tu es dépressif(ve), va chez un psy !

1 - Arrête de venir chanter tes textes insipides où l'on entend à peine ta voix.
2 - Arrête d'avoir l'air inspiré quand tu chantes que l'eau ça mouille et que ça serait mieux s'il faisait beau.
3 - C'est pas parce que tu fais la gueule que tu fais plus sérieux (je sais de quoi je parle ;))
4 - Toi qui es une vedette, prends conscience que ta chanson stupide et sans aucun intérêt musical ne passe à la radio QUE parce que tu es connu(e)...
5 - "Chanteur Français" ne signifie pas que tu es Léo FERRE ou Jacques BREL ! (qui eux, savaient envoyer de l'émotion pure).
6 - Être chanteur Français ne signifie pas non plus que tu dois faire une thèse de philo dans tes textes.
7 - Tu peux voir une petite voix et "dégager un max". Apprend juste à être bien dans tes pompes.
8 - Arrête de te prendre pour Madonna quand tu viens enregistrer 3 chansons à la radio, avec des exigences de star.
9 - La guitare sèche, même chez les scouts on sait s'en servir d'une façon joyeuse... "...Il s'appelait Stewball", ça va 5 minutes... (même si la pub m'a fait hurler de rire :))
10 - Si tu veux "dénoncer" la politique, écris un bouquin.
11- Tu es un artiste de "divertissement". Tu es là pour nous "divertir."
12 - Si j'ai besoin de réfléchir, j'ouvre un livre.
13 - Tu es quelqu'un d'intéressant en tant qu'Homme, en tant qu'Être Humain. Ne cherche pas à faire l'intéressant en prenant des postures pseudo-définitives.
14 - Si ton texte est plombant, fais une musique "Happy".
15 - Tu peux aussi chanter en anglais et faire un titre Happy...


Contrairement à un lieu commun gluant, jamais une chanson n'a changé le monde... Seules les actions des Hommes changent le monde. Même Renaud le sait...

Ta reconnaissance ne passe pas par une intellectualisation de ton action de chanteur(teuse). Tu peux être aimé(e) en chantant de la joie, de l'énergie, sans pour autant être confondu(e) avec "le ravi de la crèche".

Des groupes Français ont parfaitement réussi à combiner la beauté du texte (qui peut "dénoncer") avec une fulgurance musicale, pleine d'énergie !

Donc :

1 - Envoie du son, bordel !
2 - Donne-moi le sourire quand je t'écoute.
3 - "Envole-moi" © JJG
4 - Je sais que la guerre, c'est pas bien.

Une guitare, ça sert aussi à ça:









En version "Musique Électronique" >




Maintenant, pourquoi les radios ne passent pas des artistes qui ont la patate avec des textes de bon niveau... C'est un autre débat ;)

Soyons désinvolte, n'ayons l'air de rien...


samedi 27 novembre 2010

TRON Legacy > The Ultimate Trailer !



Plus d'infos sur Gizmodo

DAFT PUNK chez Starsky et Hutch !

MOONSHOES - "Boogieland "

Voici la "fiche promo" ce ce clip :

"MOONSHOES S'ASSOCIE A SOUL TRAIN

Pour la premiere fois en 35 ans d’émissions, un artiste a le droit d’utiliser ces images mythiques et irresistibles des 70’s, tirées du show culte et historique aux Ètats-unis « Soul train ».
Inédites en France, on peut enfin découvrir ces images."

MOONSHOES > HE NEW FRENCH SOUND OF BLUE-EYED SOUL Produced, composed, performed, arranged, recorded & mixed by Gilles PAULET.

Gilles PAULET est un ancien Producteur d'Europe 2, reconverti dans la musique.


Un clip de l'époque, dans l'émission >


1974 >Toi aussi, bouge ton corps devant ton ordi. !



vendredi 26 novembre 2010

Ouï FM 1 - Virgin Radio 0

Je viens de lire un article assez drôle sur les sondages radio en IDF. Je vous le livre ici. Concernant le fond de cet article, je me démarque sur 2 passages :

Celui du "fusible" et sur la responsabilité globale de l'échec...

- Avoir viré le Christophe ROCANCOURT de la FM - comme évoqué dans l'article - est la meilleure décision jamais prise par le pôle FM ;)
- Quand on ne peut pas faire tout ce que l'on souhaite, on ne peut pas porter le chapeau des choix de sa hiérarchie, même si l'on est payé pour.

J'ai une pensée pour Mickaël, qui a une vraie oreille musicale. Encore faut-il que l'on écoute et que l'on valide ses choix.

Concernant la forme, le ton de l'article est très adolescent... Il est, je le constate, très pro OUI FM et manque d'objectivité, mais j'avoue, il y a des passages drôles, pour ceux qui savent lire entre les lignes ;)

EM

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Source : lepost.fr

Les résultats Radio Médiamétrie Ile de France sont sortis ce 25 novembre. Ils consacrent deux événements : les premiers résultats véritablement positifs de Oui FM, et l'échec définitif de Jean-Christophe Lestra sur les musicales du Groupe Lagardère.

Ce cas d'école est intéressant à deux titres :

Radiophoniquement, c'est une parfaite démonstration de l'importance du savoir-faire, des métiers : on ne trompe pas les auditeurs sur la qualité, la cohérence, le professionnalisme.

Industriellement, c'est une leçon donnée à la fois sur la patiente reconstruction d'une marque (Oui FM) et l'agonie d'une entreprise (Virgin Radio), toutes deux du fait de leurs propres équipes dirigeantes.

Virgin Radio

Pour bien comprendre l'ampleur du désastre du côté de la rue François Ier, on notera simplement deux faits :

Avec 2,8 points d'audience cumulée sur cette vague IdF, Virgin Radio est classée dernière de tous les réseaux musicaux nationaux. (Même Radio Classique fait beaucoup mieux, à 3,6 points AC...)

En Janvier-Mars 2008, derniers résultats de l'ère pré-Lestra, Virgin Radio scorait 4,3 points d'Audience cumulée. Deux ans et demi plus tard, la FM de chez Lagardère a perdu 35 % de son audience.

Amener Virgin Radio (ex-Europe 2), marque phare du groupe Lagardère, à 1,3 points de PDA (pour 2,8 d'Audience cumulée) en Ile-de-France, c'est un tour de force qui se confond avec une entreprise de démolition.

"Dans n'importe quelle entreprise saine, un dirigeant responsable d'une telle débandade ne pourrait rester en place après des résultats aussi honteux" nous dit un cadre de RFM, l'autre radio musicale du groupe.

Il semble pourtant que chez Lagardère, on ne change pas une équipe qui perd. Jean-Christophe Lestra bénéficie-t-il d'un effet de gel à la Domenech ?

Après avoir fait sauter le fusible Sam Zniber en 2009, que lui reste-t-il avant que la vérité n'éclate dans le bureau de Didier Quillot ?

Oui FM

Les résultats de OuiFM se sont un petit peu fait attendre.

Comme toute radio qui se reformate, il lui a fallu digérer le départ des auditeurs "historiques" (quelques centaines de bobos stones) et attendre ensuite que le signal envoyé à la véritable cible souhaitée porte ses fruits.

Pendant ce temps, l'équipe talentueuse réunie autour d'Emmanuel Rials a du faire le dos rond, subissant les quolibets du microcosme radiophonique parisien et les poussées haineuses des deux ou trois auditeurs historiques cités plus haut...

La personnalité de son propriétaire (Arthur), n'est évidemment pas étrangère aux attaques en règle subies par Oui FM pendant sa mutation...

Mais le cap a été tenu, et les résultats sont désormais au rendez-vous.

Campagne catastrophique.

Si les radios musicales du groupe Lagardère n'ont jamais véritablement brillé par leurs campagnes publicitaires, elles n'avaient jusqu'ici jamais eu d'effet repoussoir.

La dernière campagne - qui a tellement fait parler d'elle que dans les couloirs les dirigeants en rougissaient de plaisir et les équipes de honte - a en quelque sorte atteint le but souhaité par toute campagne de pub : être en adéquation avec le produit.

Mais en l'occurrence, le produit (le programme radio) et la campagne étaient simplement... repoussants. Ce n'est pas un jugement subjectif, c'est un résultat chiffré objectif. Les auditeurs ont simplement dit "non" tant au produit qu'à la campagne.

Là encore, il est impossible de ne pas constater une méthodique démolition de marque, une destruction étape par étape de l'entreprise construite auparavant avec talent par des équipes successives depuis 1987 sous la marque Europe 2.

Humour et intelligence.

La campagne de Oui FM, quant à elle, a simplement fait le pari de l'humour et de l'intelligence de sa cible, tout en restant ancrée sur le produit musical. Le résultat est une déclinaison de visuels de qualité, en forme d'autant de clins d'oeil.

Et maintenant ?

C'est l'histoire d'une petite équipe d'une FM du quartier Bastille qui donne une énorme leçon aux experts comptables de la tour du 28 rue François Ier, eux qui croyaient que la radio ce n'était qu'affaire d'Excel.

C'est l'histoire d'une erreur industrielle qui perdure d'un côté, pendant que les auditeurs affluent de l'autre.

C'est l'histoire d'une équipe dirigeante qui a réussi à cumuler le premier conflit social de l'histoire des FM du groupe Lagardère avec une perte abyssale d'audience.

C'est l'histoire des rieurs de la radiosphère parisienne qui vont désormais changer de camp.

Mais c'est aussi malheureusement l'histoire d'une entreprise faite d'hommes et de femmes talentueux, partout en France, qui voient, impuissants, leur vaisseau amiral aux mains de capitaines de rencontre qui foncent méthodiquement sur chaque iceberg en vue.

Et comme un cercle vicieux, il va être de plus en plus difficile d'exiger quelque résultat que ce soit des équipes de Virgin Radio tant que l'impunité règnera à la tête de l'entreprise.

Mais le comble de l'ironie dans tout ça, c'est que si l'on se souvient bien...Oui FM a bien failli s'appeler Virgin Radio, non ?

C'est-y-pas drôle, ça, M'sieur Marconi ?

mercredi 24 novembre 2010

La saga "Alexandre BOMPARD" continue.

Beaucoup de papiers dans la presse sur le sujet.
Voici une dépêche AFP, en entier et sans modifs ;)

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PARIS, 24 nov 2010 (AFP) - Alexandre Bompard, dont le départ surprise d'Europe 1 pour la présidence de la FNAC a été annoncé mardi soir, s'est employé a redonner un format généraliste à la station du groupe Lagardère, diversifiant ses recettes et mettant en route un vrai chantier numérique.

Aucun calendrier n'est encore établi pour la succession de ce jeune patron de 38 ans, qui prendra ses fonctions début 2011 dans le groupe PPR.

Alexandre Bompard, qui avait succédé en juin 2008 à Jean-Pierre Elkabbach, laisse une radio qui a retrouvé des couleurs, notamment en matière d'audience, même si elle se classe au quatrième rang derrière RTL, NRJ et France Inter. La dernière mesure portant sur septembre-octobre la crédite de 9,7% d'audience cumulée, la même que pour la rentrée 2009.

A son arrivée, Europe 1 réalisait 8,8% d'audience cumulée et sa tranche matinale, coeur du réacteur de toute radio généraliste, ronronnait. Le nouveau PDG avait alors fait le pari de recruter Marc-Olivier Fogiel pour en prendre les rênes, suscitant quelques doutes sur ce choix.

Parallèlement, Alexandre Bompard a redonné à la station un format généraliste, renforçant le sport à l'antenne la première année, puis ensuite la musique, le jeu et le divertissement.

Ses autres axes stratégiques ont été le développement du numérique avec la création d'un vrai portail par une équipe web dédiée. Aujourd'hui, la station est leader des radios aussi bien sur le nombre de visiteurs de son site que sur le téléchargements de podcasts, souligne-t-on à Europe 1.

M. Bompard a également mis l'accent sur la diversification des recettes hors pub. De 0,5% en 2008, elles représentent aujourd'hui 5 à 6% du chiffre d'affaires, venant de coproductions, d'exploitation de licences sur les anciennes marques d'Europe 1 (comme "Salut les copains"), de partenariats, etc. Pour leur part, les recettes publicitaires affichent une bonne santé avec une hausse de 13% de janvier à fin septembre 2010.

Au printemps, Alexandre Bompard a été donné favori pour prendre la présidence de France Télévisions, augurant "une période un peu compliquée" avec Arnaud Lagardère. Les relations entre les deux hommes sont aujourd'hui pacifiées, assure-t-on à la radio où l'on affirme que M. Bompard "s'était inscrit dans la durée et que sa volonté n'était pas de quitter Europe 1". Mais qu'il ne pouvait guère laisser passer une proposition comme celle de PPR.

Au moment de la rumeur de départ de M. Bompard pour France Télévisions, divers noms avaient été cités pour lui succéder à la tête d'Europe 1, dont celui de Marc-Olivier Fogiel.
"Dans cette aventure, on m'a prêté des ambitions infondées et farfelues que je démens évidemment. Ma seule ambition a toujours été d'être à 200% aux côtés d'Alexandre Bompard et contribuer au succès d'Europe 1", a déclaré mercredi le journaliste à l'AFP.

lundi 22 novembre 2010

Les adieux de Jean-Louis AUBERT à son père.

Par Emmanuel MAROLLE pour Le Parisien

Il revient comme jamais, intime, sans fard, « cabossé et même un peu ridé », dit l’une de ses chansons. A 55 ans, Jean-Louis Aubert impressionne sur son nouvel album "Roc'éclair", qui sortira lundi prochain. Un disque de reconstruction après la disparition de son père, qu’il a accompagné jusqu’au bout. Le musicien en a fait un enregistrement bouleversant, traversé par la mort, rythmé par la vie, qui s’annonce déjà comme l’un des sommets de sa carrière. L’occasion d’une première interview confession.

Pourquoi ce titre, « Roc’éclair » ?

Jean-Louis Aubert.
Cela m’a sauté aux yeux quand je suis entré dans l’entreprise de pompes funèbres du même nom, après la disparition de mon père. Il y avait un double sens, un sentiment de clair-obscur. Pendant l’enregistrement, je me suis senti orphelin, mais la vie m’a paru soudain très lumineuse, très précieuse. Il y a une vitalité dans ce disque, celle que je voyais dans les hôpitaux, ces petits instants arrachés à l’angoisse du futur. C’était une façon de faire le deuil. Les chansons arrivaient toutes seules. J’en enregistrais trois par jour. J’étais traversé, transpercé. Et puis « Roc’éclair », c’est le dernier morceau, où je m’adresse à mon père. Je ne l’ai chanté qu’une fois, pour la première maquette. Je n’ai jamais réussi à la refaire. Je pleurais, ma voix tremblait.

Votre père était-il malade depuis longtemps ?

Oui. Il avait un cancer du sang, il a fait plusieurs rechutes. Les six derniers mois je suis resté à ses côtés. Avec beaucoup de plaisir. Il me récitait des poèmes, je chantais du Aznavour avec certains malades. Ces six mois-là m’ont permis d’être un bon fils.

Vous ne l’étiez pas avant...

Quand j’étais ado, nos rapports étaient très compliqués. J’étais déconneur, fugueur, très insoumis. Lui était un haut fonctionnaire, sous-préfet, pas très autoritaire. Ses amis le culpabilisaient dans les dîners. « Moi, mon fils fait HEC. » « Et le mien Sciences-po. » « Et le tien? » « Il joue de la guitare électrique. » Il y a trois ans, alors qu’il était hospitalisé à Cannes, il est sorti pour me voir en concert acoustique. Lorsque j’ai chanté sa chanson préférée, « Veille sur moi », j’ai lancé : « C’est pour toi, papa. » Les spectateurs ont porté mon père au-dessus de la foule jusqu’à la scène… à 91 ans quand même! Et dans la loge il m’a dit : « Tu vois, fiston, je crois que tu fais ce que je voulais faire… » Une fois que je me suis vraiment lancé dans la musique, il m’a accompagné en lisant mes textes ou en m’envoyant des extraits d’articles, sur des thèmes que je voulais aborder. On avait une connivence assez forte.

Sa mort a-t-elle été un soulagement ?

Non, parce que lui refusait totalement cette idée-là. Les médecins lui disaient : « Monsieur Aubert, on ne va peut-être pas s’acharner. » Il répondait : « Vous avez raison, vous me guérissez et je vais me baigner. » La dernière chose qu’il a faite avant de fermer les yeux, c’est un tour de magie avec ses pouces, qu’il réalisait quand j’étais petit.

Ce disque semble aussi dire adieu à l’éternel adolescent rockeur que vous étiez...

Je suis rattrapé par le temps. La pochette montre cela. C’est mon fils de 24 ans, Arthur, graphiste, qui l’a faite. Il m’aime un peu plus vieux. A l’époque de Téléphone, je suis souvent monté sur scène comme si j’allais mourir le lendemain. Je n’étais pas suicidaire, mais je prenais beaucoup de risques, avec les excès, la drogue qui a été compliquée à arrêter... Et puis récemment, il y a eu une période ou j’ai perdu douze proches en six mois, soit un tous les quinze jours. Ça vous transforme... Je suis conscient de mon âge sur ce disque.

Jean-Louis Aubert : «Cet album me donne envie de vivre»

Lire la vidéo

samedi 20 novembre 2010

Médiamétrie radio : en voiture les vieux !

Source : ElectronLibre

"Le sondage Médiamétrie de la rentrée radio réserve son lot de surprises. Dopée par l’actualité chaude, mettant surtout en jeu les retraites et l’approvisionnement en essence des conducteurs d’automobiles, la radio a retrouvé un peu de son lustre de "hot média".

C’est un miracle ! La radio bouge encore... Elle est toujours vivante ! Le dernier sondage Médiamétrie montre une progression de l’audience globale des stations de la FM, dopées par une actualité brûlante, et une forte dose de nouveautés dans les grilles de rentrée. A y regarder de plus près, si l’on range RMC à part, les stations qui ont profité de cette embellie de septembre sont celles dont l’auditoire est plutôt âgé. Cette observation vaut autant pour les radios généralistes que pour les musicales.

La bonne nouvelle tout d’abord : le média radio est en croissance sur les mois de septembre et octobre de cette année. Après une série impressionnante de baisses d’un trimestre à l’autre, cette fois, la FM tient sa revanche sur l’usure du temps. On croyait la radio dépassée, ringardisée par l’Internet, dans l’ombre des chaînes d’information qui se sont multipliées sur la TNT. Et bien tout ceci attendra, car cette fois la radio a conservé sa place de média chaud par excellence - celui que les français aiment à entendre tôt pour comprendre l’actualité. 81,6% de la population a écouté son poste lors de cette vague de mesure, selon Médiamétrie, soit une progression de 1,4 point. Rappelons que Médiamétrie interroge 126 000 personnes dans l’année, lors de quatre sondages successifs, plus un supplémentaire lors des mois des grandes vacances d’été. La méthodologie utilisée, un sondage par téléphone en fin de journée, dans le respect des quotas, privilégie traditionnellement les marques fortes dans ses résultats.

En haut de la pyramide, des âges comme des audiences, dans le paysage radiophonique français, trône RTL. La station de la rue Bayard est emblématique de cette mesure de septembre-octobre. Avec une moyenne d’âge avoisinant les 55 ans, les auditeurs de RTL sont d’une grande fidélité, et parfois, ils viennent recevoir l’appui de ceux des stations du service public. C’est le cas sur ce sondage, lorsque les grèves ont perturbé les antennes de France Inter et de France Info - environ 10% de la période mesurée par Médiamétrie. RTL progresse de 0,5 point avec 12,3%. Un résultat surprenant, si l’on considère que RTL n’a pas fait de grande modification sur sa grille pour cette rentrée, que Christopher Baldelli arrivé en remplaçant d’Axel Duroux, n’a pas encore marqué son empreinte. Ceci dit, il faut bien se rendre à l’évidence : RTL est aujourd’hui la première radio de l’information du matin en France. A son climax, à 8 heures du matin, l’audience de la station atteint les 1,9 million d’auditeurs, un record. Il faut croire que le vif débat sur la réforme des retraites était donc taillé sur mesure pour RTL et ses auditeurs.

Val influence

Avec la réforme des retraites mais aussi les grèves qui ont paralysé des pans de l’économie nationale pendant plusieurs jours, l’actualité de cette rentrée a été particulièrement chaude. Elle a aussi été l’origine d’une perturbation des antennes des stations du service public. Beaucoup pariaient sur un écroulement de France Inter, et puis non... Aussi étrange, voire suspect que cela puisse paraître, France Inter n’a pas souffert, ou si peu. Repris en main par Philippe Val, qui a bousculé l’équilibre délicat mis en place par Frédéric Schlesinger, son prédécesseur, la station phare de Radio France enregistre un 10% d’audience cumulée de bon aloi. Une légère érosion de 0,2 point sur un an, qui ne signifie pas grand-chose, et peut s’apparenter à la marge d’erreur de l’outil de mesure. Bref, plusieurs explications sont possibles. En premier, que les auditeurs écoutent indifféremment Inter, qu’on y diffuse des infos ou bien un programme musical. En second, cela tendrait à prouver que, si chute il y a, elle sera lisible dans les audiences prochaines, qui ne seront plus gonflées par une actualité surchauffée. Enfin, on ne peut écarter l’intérêt que les auditeurs d’Inter ont porté à une grille de rentrée annoncée comme sous influence de son nouveau patron, et par là de l’Elysée. Une fois cette curiosité passée, qu’en restera-t-il ? La suite au prochain sondage.

En revanche, si une station confirme chaque fois son mauvais état, c’est bien France Info. La station tout info du service public n’a pas su retrouver sa place sur l’échiquier. Elle plie sous l’impact de sa grande soeur, France Inter, qui a su mieux proposer une matinale centrée sur l’information. De plus, sa grille trop réduite et peu variée ne lui permet pas d’aller au front batailler contre les autres réseaux généralistes. Dans son genre, elle traîne donc sa peine, avec 8,2% d’audience cumulée (-0,4), alors que cette rentrée aurait pu être la sienne. France Info est un chantier auquel la présidence de Radio France doit vite s’attaquer.

Europe 1 représente aussi une surprise. Cette rentrée était importante et décisive à plus d’un titre pour la station du groupe Lagardère. Tout d’abord, Alexandre Bompard, son patron, avait beaucoup à se faire pardonner et oublier. Auprès de son actionnaire essentiellement, qui n’avait pas apprécié les rumeurs concernant une nomination à France Télévisions, mais aussi et surtout le mauvais sondage de la fin d’année dernière. Alexandre Bompard avait aussi fait un pari risqué en allant débaucher des figures du service public, comme Nicolas Demorand. La greffe allait-elle prendre ? Alexandre Bompard passerait-il l’hiver au chaud ? Son cas semble encore en suspens, aujourd’hui. Bien sûr, Europe 1 n’est plus dans les eaux troublées de ce début d’été, mais pour autant, la performance n’est pas décisive. Avec 9,7%, la station réédite son très bon score de l’année dernière, mais elle ne pas profite pas de l’actualité débordante pour percer le plafond de verre. Pourtant, Europe 1 aurait dû profiter de la prime "aux vieux" comme RTL, et mieux que sa consort attirer les quelques auditeurs égarés d’Inter et Info. C’était bien la peine d’embaucher Demorand, pour finir avec un plat réchauffé sans saveur. Dans le détail, la performance de la station a été grevée par la tranche occupée - depuis déjà trop longtemps - par Jean-Marc Morandini, qui peine à donner un second souffle à son émission. Marc Olivier Fogiel en matinée se maintient, quant à Nicolas Domerand justement, il n’a pas encore tout à fait réussi à convertir les fidèles de Drucker. C’est dire combien sa tâche est dure - il est cependant en nette amélioration par rapport à la vague d’avril-juin 2010.

Accident industriel

RMC , pour finir le tour d’horizon des généralistes, poursuit une ascension incroyable, qui a, pour tout dire, redonné l’espoir au média entier. Avec 7,1%, RMC gagne encore 0,6 point et s’approche cette fois très sérieusement des trois autres. Mais, la tâche était aisée, en fin de compte pour Frank Lanoux, son amiral. L’actualité de cette rentrée a été marquée par des problèmes d’essence pour les automobilistes, et une forte agitation politique. Deux points qui sont deux atouts dans la manche de RMC. Celle-ci n’est jamais aussi présente que dans les taxis ou les voitures des hommes actifs. La preuve, la station est devant toutes ses concurrentes dans la France sur la cible des moins de 50 ans ! Bref, cette vague était taillée sur mesure pour RMC, malgré son déficit d’auditoire âgé.

Enfin, parlons des bizarreries de cette vague qui restent sans réponse - la faute en revient à Médiamétrie, qui ne fournit pas suffisamment d’informations. Au mois de septembre, pour les premiers intermédiaires mesurés, les audiences des généralistes étaient très basses, à l’exception d’une station, qui n’est ni Europe 1, ni France Inter. On a craint un accident industriel pour les stations qui ont profondément renouvelé leurs grilles. Et lors du dernier sondage intermédiaire, l’audience globale a effectué une remontée que l’on peut qualifier de prodigieuse. Remettant ainsi les horloges à l’heure, avec Europe 1 et France Inter qui finissent peu ou prou à leur niveau d’il y a un an, et RTL qui bondit ! Comme le monde est bien fait."

jeudi 28 octobre 2010

Quand Bertrand CANTAT se fait Motörhead !



+ d'info sur l'origine de cette vidéo sur Ziknation

Ceux qui veulent + d'info. sur les petits chanteurs à la gueule de bois peuvent se rendre sur le site de ce groupe même pas mort !

lundi 11 octobre 2010

mardi 24 août 2010

Kylie MINOGUE arrive en France, avec FUN RADIO et W9





Kylie MINOGUE


superstar de l’événement STARFLOOR


à Paris-Bercy samedi 30 octobre 2010




Après le succès de la première édition de l’événement STARFLOOR fin 2009, FUN RADIO va à nouveau transformer Paris-Bercy en dancefloor géant samedi 30 octobre 2010 avec une dizaine d’artistes, des plus grands DJ français aux stars internationales du moment.

Kylie MINOGUE, la star australienne aux 68 millions d’albums, en sera l’une des têtes d’affiche, signant ainsi un retour très attendu sur scène en France.

L’événement STARFLOOR sera diffusé sur FUN RADIO et W9 depuis le POPB à le 30 octobre à partir de 21H.

mardi 17 août 2010

Voilà ce qu'est le rap, pour moi...

Nous sommes très loin des Eric B and Rakim, des LL Cool J, de la puissance de NTM et de la violence verbale et musicale de Public Enemy...

Le Rap Français, c'est le manque d'une culture simplement scolaire, à l'époque où l'école de la république fait ce qu'elle peut, mais où au moins elle a le mérite d'exister.... Après des années de constats, d'études en tout genre, il est temps de se rendre compte que l'école, c'est fait pour apprendre et que si l'on veut, on peut, quels que soient les problèmes à la maison...

Pendants des années, des fils d'ouvriers ou de gens n'ayant pas beaucoup de moyens ont bossé à l'école, pour s'élever afin d'avoir une meilleure situation que leur Parents, avec des Parents qui faisaient tout pour que leurs enfants "s'en sortent"...

Je ne tiens pas un blog politique, mais quand la politique envahit, s'impose à mon univers, je ne peux rester de marbre... Quand Finkelfraut fait un pamphlet sur le rap, on le traite pire qu'un chien, alors que ceux qui le jugent sont à peine capable de comprendre la densité et l'érudition du propos.

Pour être plus jovial, merci à Pascal LEGITIMUS et à Mathilda MAY de m'avoir fait rire :)

jeudi 5 août 2010

Serial Keller !

En radio, il y a des choses à faire et à ne pas faire... 

Avec l'expérience, nous connaissons tous les limites de la bienséance à l'antenne et dans les couloirs. Ce n'est même pas du calcul ou du marketing ! C'est de l'éducation et un poil de réflexion par rapport à l'image que nous devons donner de nous, à l'antenne et hors antenne.

Toutefois, il se trouve que depuis quelques années, certains "managers" - ou prétendus-tels -  les outrepassent largement, ces limites... Certains parlent aux gens de leur équipe comme à des chiens et la manipulation psycho-affective est en plein boum... Tout le monde ne sait pas résister à cette pression constante verbale, physique et via le monde digital (sms pendant l'antenne etc). 

Ceux qui savent résister sont ceux sur lesquels on tape le plus fort.

Les erreurs de casting dans le management, nombreuses de ces dernières années, ont généré de vives animosités indélébiles, au dela des classiques "rudesses" de notre métier.

Cela a pour effet d'augmenter la pression de la cocote-minute, même si mes collègues animateurs et moi-même ressemblons assez peu à des cocotes minutes !! ;)

Dans le mois de juillet, un ami a simplement et proprement "remercié" son boss à l'antenne. puisque  ce même boss venait (entre autre !) de le virer deux fois de suite, sur une première radio, puis sur cette dernière.  Il a "remercié" juste son boss... La radio en elle-même n'y est pour rien. Disons simplement que le problème est humain. 

Là où c'est fort, c'est que l'animateur a respecté au millimètre les consignes d'antenne, n'a pas changé la programmation et a juste glissé un mot codé qui fait que dans notre métier, tout le monde a su instantanément à qui le message s'adressait. 

Ça commence comme un roman à la "Out Of Africa" de Karen BLIXEN : "Il y a quelques dizaines d'années, je rêvais d'être animateur sur...."

La suite, découvrez-là vite >> ICI <<, avant qu'un courrier de Lagardère ne demande sa suppression :)

Normalement, on n'entend jamais ça sur une antenne. Là, l'animateur à fait ce que certains ont fait en face à face et ce que d'autres n'osent même pas rêver de faire. C'est court, c'est pas méchant, c'est bien fait... 

Et ça fait un bien fou :)


dimanche 13 juin 2010

Plaidoyer Pour Les Caricaturistes Radiophoniques

Article de Philippe SAGE, vu grâce à Pierre CAUBEL via FB
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Oh oui, je sais, beaucoup d’encre à coulé, tant de mots ont été prononcés, suite à la chronique de Didier Porte en date du 20 mai 2010 sur France Inter. Alors pourquoi y revenir ?
Parce que, je crois, il est essentiel, primordial, de connaître non pas l’envers du décor, mais ce que j’appellerais une réalité radiophonique qui, peut-être, échappe aux auditeurs que nous sommes.

Aucun, notez-le bien, aucun directeur de radio n’apprécie le caricaturiste. Il le redouterait, plutôt. Et pour une raison, une seule : le rire est – comme ils disent – segmentant. Autrement dit, il n’est pas fédérateur. Or, tout responsable de station radiophonique, obnubilé par l’audience, les parts de marché, n’a qu’un objectif en tête : rassembler le plus d’auditeurs, que ce soit à 7h55, 12h23 ou 17h12.

On pourrait observer, là, un arrêt-pipi, tant cet objectif, quantitatif avant tout, s’il est compréhensible, peut expliquer aussi, à quel point la radio, plus particulièrement en France, est aujourd’hui ce qu’elle est : fade, conventionnelle, aux mots choisis, toujours les mêmes, sans relief.
Il y eut pourtant, vers la moitié des années 70, un espoir, une petite révolution. Quand ces radios qualifiées de “pirates” (et qu’elles soient vertes, rouges, brunes, roses ou noires) ont bravé la loi, le monopole, en apportant aux auditeurs qui le voulaient bien, une autre information, une autre façon de penser le monde et la société.
Ce fut un feu de paille.
Car – et pour aller vite - contrairement à ce que l’on pourrait croire, la libération des ondes, soit la fin (relative) du monopole d’Etat sur la radiodiffusion avec l’autorisation (très réglementée) d’émettre "librement" (1981, puis 1982), puis de diffuser de la publicité (1983), a conduit à une triste normalisation du paysage radiophonique français. En clair, les radios leaders d’avant ladite libéralisation (RTL, RMC, Europe 1) ont tout raflé. Je veux dire que petit à petit, elles ont repris la main, en rachetant les franchises (et donc les fréquences : le Graal ..).
Une seule a pu se développer, et ce n’est pas la plus subversive, loin de là, vu que c’est un infâme robinet à musique : NRJ (soit : NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire & Chansons …).
Il est important d’avoir en tête cet élément : la radio française a raté sa révolution.

Mais revenons au rire, à la caricature.

Sur les radios dites “FM”, ce qu’on appelle “les matinales” (soit une tranche, variante, allant de 5h à 10h du matin) sont grosso-modo consacrées, ou livrées, à l’humour. Mais ce n’est pas un humour subversif, engagé, politique. C’est un humour potache. De petites blagounettes d’adolescents destinées à des adolescents. Et si parfois, ça tourne mal (comme Cauet viré de Fun pour une vanne très maladroite sur les camps de concentration - 17 janvier 1995) c’est avant tout dû – à mon sens – à un manque de culture. Car, et c’est incontournable, si on peut rire de tout, avec tout, en revanche, sans la culture nécessaire, je veux dire une culture de base, c’est impossible.
Point de rire sans culture.

Ça ne se danse pas du tout pareil sur les radios dites généralistes : RTL, Europe 1, France Inter et RMC Info. Où les matinales sont entièrement consacrées à l’information. Cependant, elles ont, hormis RMC Info, à cet horaire précis, un caricaturiste. Nicolas Canteloup pour Europe 1, Laurent Gerra pour RTL et Stéphane Guillon, Didier Porte et François Morel pour Inter.
La question que l’on pourrait se poser est bien évidemment : pourquoi ?
Pourquoi mêler l’humour, la caricature et l’information ?
La réponse ne vous étonnera guère : c’est parce que – comme ont dit dans le métier – "ça fait de l’audience". Mais une audience atypique.
Et pourquoi est-ce une audience atypique ?
Parce qu’elle constitue un “pic”. En clair, la chronique de ces caricaturistes est bien souvent plus écoutée que ce qui s’est passé avant et que ce qui se passera après.
On comprend alors mieux la raison pour laquelle les journalistes sont chafouins (quoi le rire serait plus important que NOTRE information ?).
En revanche, on comprend moins bien l’argument des directeurs d’antenne ou de stations (et des annonceurs – ne les oublions pas) celui qui consiste à dire que le rire est segmentant. Pourtant, c’est vrai. Il l’est. Dans la mesure où, c’est moins France Inter qu’on viendra écouter que Stéphane Guillon. Et aussi, et surtout, lorsque le caricaturiste livre son papier, sur dix auditeurs purs et durs (ceux qui sont là, pour l’information, si vous voulez), il en fait rire 3, 4 ou 5 ... En d’autres termes, le “rire” (ou la caricature) fait fuir l’auditeur. Si vous ne supportez pas Guillon, vous allez zapper. C’est évident.
Le “pic d’audience” s’explique donc par un apport massif d’auditeurs, mais qui, après la chronique, partiront. Pour la plupart.
Seulement voilà, cet apport massif est une bénédiction. D’autant plus pour les radios privées qui en tirent largement bénéfice(s) avec une augmentation pour le moins intéressante de leur part de marché, et il faut savoir que c’est elle, la part de marché, qui attire les annonceurs, et non l’audience brute.
De fait, même si ça déplaît aux journalistes, aux responsables radiophoniques divers, le caricaturiste est une “bonne affaire”, si j’peux m’exprimer ainsi.
Jusqu’à ce que ..

Or donc, vous comprenez désormais qu’il n’y a aucune solidarité, ni complicité possible, entre le journaliste et le caricaturiste. C’est de l’ordre de la cohabitation. Dès lors, il n’est pas étonnant de voir Thomas Legrand (chroniqueur de la matinale de France Inter) et Nicolas Demorand (journaliste-présentateur de la même matinale) se désolidariser de Didier Porte. Vu qu’ils ne l’ont jamais été : solidaires. Ils n’ont fait que le tolérer.
Certains, diront : le subir.
Il n’en reste pas moins que ce “lâchage” de Legrand et Demorand est, à mon sens, la marque de la mesquinerie, de la déloyauté, de la bassesse.
Et que dire de Jean-Marc Morandini [*], cet âne fini, brayant dans une tribune du gratuit Direct Soir (8 juin 2010) sa haine de Didier Porte, profitant qu’il fut à terre, pour l’achever, et de la façon la plus abjecte qu’il soit : en réclamant sa démission !

Ah, qu’est elle déjà loin cette année 2009, où Inter (comme RTL et Europe 1) communiquaient à tirelarigot sur ses caricaturistes ! Ah c’qu’ils en étaient fiers ! C’est que, voyez, en temps de crise, il est bon de rire, non ? Et peu importe que l’on mêle info et caricature, carottes et navets, après tout, ne sommes-nous pas au pays des Guignols de l’Info et de Yann Barthes ? Y’a bon la dérision ! Vas-y, fais nous rire, bouffon ! Mais que connaissent-ils du travail de ce qu’ils nomment : le bouffon ? Savent-ils le temps que ça prend de coucher des mots sur un papier, de les peser, toujours et encore ? Savent-ils combien de censures, il s’inflige, le caricaturiste ? Combien de fois, il retourne à l’ouvrage ? Combien il est difficile de faire rire quotidiennement ?
Et ceusses qu’ont porte au pinacle, aujourd’hui, les morts, hein, de préférence (ce qui prouve bien que pour eux, un bon caricaturiste est un caricaturiste mort) les Coluche (Europe 1, RMC, RFM), les Desproges (France Inter), savez-vous combien de fois ils se sont troués à l’antenne ? Combien de fois, ils sont passés à côté ? Vous souvenez-vous que de leur vivant, ils étaient nombreux, les pisse-vinaigre, les Legrand, les Demorand et les Morandini de l’époque, à les trouver “pas drôles” ou “vulgaires” ? Ah, c’est facile, aujourd’hui, hein, de leur trouver toutes les qualités, c’est sûr qu’ils ne viendront plus vous faire chier. Vous êtes tranquilles ! Ah, ça ! Ils peuvent être drôles, hein, maintenant qu’ils sont morts ! Qu’est-ce que ça vous coûte ?
Mais, enfin, au fait, et bordel à chien, qu’est-ce que cela veut dire : “Porte n’est pas drôle” ? Hein ?
Tenez, moi, par exemple, Gerra, il ne me fait pas rire. Du tout. Canteloup, rarement. Et alors ? Cela signifie-t-il qu’ils ne sont pas drôles pour autant, ces deux-là ? Apparemment non. Sinon, y’aurait personne pour venir se bidonner à leurs spectacles (tout comme à ceux de Porte, Morel et Guillon).
Qui décide de (ce) qui est drôle et de (ce) qui ne l’est pas ? Le nombre ? … Les journalistes ? … Eh bien, si c’est le cas, on va pas rigoler tous les jours. Et c’est bien parce qu’ils, les journalistes, se prennent pour un nombril (et j’peux en causer) du moins certains, et pas qu’un petit peu, ah ça non, que de leur coller un caricaturiste dans les pattes, est nécessaire. C’est pas pour cela qu’ils feront mieux leur métier ; faut pas rêver, non plus ! Mais ça leur rabat un tant soit peu le caquet !

Oui, parce que l’info qu'ils nous donnent à becqueter est incomplète, partiale, standard, conventionnelle, une info à 500 mots, pas plus, parfois même complaisante, pour ne pas dire obséquieuse.
Oui, c’est bien parce que le journalisme français est plat, sans la moindre percussion, et que, par-dessus le marché, il se pense incontournable, qu’il faut lui adjoindre un bouffon. C’est vital.
Tout en précisant que le caricaturiste n’est pas là QUE pour faire rire. Ce n’est pas un clown ! Le caricaturiste caricature, c’est une lapalissade, mais il est, je crois, utile de bien le rappeler.
Et qu’on les apprécie ou pas, qu’ils nous fassent rire ou pas, peu importe ! On s’en moque ! Chacun voyant l’humour à sa porte !
J’estime que ces mecs font leur boulot. Et ils le font bien. Et que nous en avons besoin.

Ne laissons pas l’information aux seuls journalistes ! Parce qu’elle est, cette information, ca-ri-ca-tu-ra-le !
Alors, continuons, oh oui, à caricaturer la caricature ! Aimons nos bouffons !
Mieux : défendons-les !
Non parce qu’ils nous vengent, non parce qu’ils sont drôles, mais parce qu’ils sont : nécessaires.


[*] Dans son billet en date du mardi 8 juin 2010, Jean-Marc Morandini, courageux comme toujours, perroquet pathétique, reprend les mots de Demorand et Legrand.
Comme eux, il parle de “vulgarité” et d’”insanités”.
Il ose même écrire, ce godillot, que “nous sommes nombreux à ne pas avoir envie que notre redevance serve à financer cette vulgarité”.  Et il précise : “Dans n’importe quelle autre radio, un animateur qui hurle ainsi de telles insanités à une heure de grande écoute aurait été immédiatement remercié”.
Nonobstant le fait que je ne vois pas de quelle(s) radio(s) parle ce monsieur Morandini, qui plus est, que sa vision radiophonique m’effraie, me désole, et me semble sortir tout droit d’une dictature, il me plaît de rappeler que sur Europe 1 où “officie” ledit Morandini, Laurent Baffie (que j’apprécie beaucoup) avait tagué sur les murs de la station de la rue François 1er : “Fuck Lagardère”.
Même que ça a fait un p’tit tour sur l’Internet.
Je présume que Môssieur Morandini a été derechef, voir son cher Arnaud Lagardère, pour s’offusquer de ces “insanités” de cette “vulgarité”, et réclamer la tête de son collègue, Laurent Baffie ..

lundi 24 mai 2010

Pas la pêche ? Cliquez !!


Je dédicace cette pub à mes amis de la Gendarmerie Nationale (salut Tonton ! ;)) , et de la police, ne soyons pas sectaire, qui préfèrent bronzer le long des routes en regardant les pigeons à la jumelle, plutôt que d'être utiles en faisant leur vrai métier de gendarme ... C'est vrai que c'est moins fatiguant... 4 contrôles en moins de 70km, je crois qu'on s'approche du harcèlement.

Mais c'est vrai que pomper le fric des pères de familles, captifs sur le tronçon routier, c'est moins dangereux que d'aller chercher les bandits.

Donc, pour détendre tout le monde, y compris moi, cette pub ;) :



Et sinon, cette petite photo devenue un classique :

Bonne fin de journée à tous.

jeudi 13 mai 2010

Télé Poils > Musicologie pour sourds.

"Afin de bien comprendre de quoi nous parlons, il est important de définir les termes du sujet, afin d'en faire ressortir la problématique."

Melle WALL, SPD 84




Merci VVB ;)

samedi 10 avril 2010

La crise du disque ne concerne pas les patrons des maisons de disques et des sociétés de perception

Par Le Point du 10 avril 2010

Les sociétés de perception, qui gèrent les droits des artistes et producteurs, n'avaient pas bonne réputation. Publié ces jours-ci, le rapport de la Commission permanente qui contrôle ces organismes ne va pas arranger les choses. Les rapporteurs jettent une lumière crue sur les rémunérations de leurs dirigeants. Accablant pour certains d'entre eux ! Un rapport qui devrait horrifier les artistes dont le travail nourrit la bête...

Les patrons ne connaissent pas la crise du disque

Une société est particulièrement dans le collimateur : la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques), dont le directeur général, Marc Guez, perçoit le deuxième salaire le plus important du secteur (plus de 400.000 euros annuels, selon un tableau, page 279). Pourquoi pas ? Sauf que la SCPP n'emploie qu'une quarantaine de collaborateurs et ne traite qu'un peu plus de 60 millions d'euros de droits. C'est là que le bât blesse... "Cette même rémunération est plus de deux fois supérieure à celles de ses homologues dans des sociétés d'une échelle voisine ou supérieure, comme l'Adami ou la Spedidam", note le rapport. Autrement dit, le patron de la SCPP est trop payé pour le service qu'il rend à ses sociétaires. Toutefois, pour justifier une telle rémunération, la SCPP indique à la Commission que Marc Guez perçoit un salaire équivalent aux patrons des majors du disque . C'est bien là le problème : comment les patrons de l'industrie du disque peuvent-ils justifier de conserver des rémunérations très élevées, alors même que le marché de la musique s'est effondré de 50 % en cinq ans ? Comment peuvent-ils justifier de tels salaires, alors que l'âge d'or est désormais plus que révolu ?

De ce point de vue, il n'est pas étonnant de retrouver en tête du classement des gros salaires le patron de la Sacem, Bernard Miyet : un salaire plus élevé de + 143 % par rapport à celui de Marc Guez (le rapport ne mentionne pas les chiffres précis) et des notes de frais qui, en 2008, s'élèvent à 29.212 euros par carte bancaire. Face aux rapporteurs de la Commission, la Sacem a tenté de justifier cette forte rémunération : les émoluments de Bernard Miyet seraient "rattachés à une responsabilité internationale publique antérieure". Mais le rapport note que cette référence "n'a pas été fournie à la Commission permanente du contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits".

Les vacances en Guyane sur carte bancaire de la Sacem

L'examen approfondi des notes de frais des dirigeants de la Sacem révèle des abus non sanctionnés. Ainsi, en 2007, l'un des dirigeants (parti en 2008) avait pris ses aises avec la carte bancaire de la boîte : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de "cadeaux"... La Commission souligne, avec euphémisme, que certaines de ces dépenses n'étaient sans doute pas effectuées dans l'intérêt de la société et n'ont pourtant fait l'objet d'aucun contrôle. "Elles n'ont pas été non plus de ce fait remboursées par l'intéressé", note, non sans ironie, le rapport.

Les dirigeants de la Sacem en prennent pour leur grade à propos des frais d'hôtel et de restaurant payés, pour l'essentiel, par carte bancaire. Les dirigeants "ne respectent guère la note interne relative" aux frais qui est pourtant assez généreuse : les cadres dirigeants doivent s'en tenir à des hôtels 3 étoiles, les repas à l'étranger ne doivent pas excéder 40 euros et pas plus de 70 euros par personne lorsqu'ils invitent. La Commission permanente n'a pas pu pousser plus loin ses investigations, car la Sacem ne dispose pas d'un suivi analytique des dépenses payées par carte. L'opacité "étonne" les rapporteurs...

Une rente assise sur un quasi-monopole

La situation est d'autant plus choquante que les artistes n'ont guère le choix. La loi les oblige à verser. Si bien que les sociétés de perception vivent sur une rente, "un quasi-monopole de fait sur le territoire national", note le rapport. Avec l'onctuosité qui sied au langage de la haute fonction publique, le rapport relève que "les rémunérations semblent, au moins pour quelques cas individuels, s'écarter notablement des normes de rémunération en vigueur dans les entreprises de taille comparable alors même que celles-ci sont, elles, pleinement exposées à la concurrence".

Le rapport observe également de grandes disparités entre les salaires des dirigeants et les salariés de ces sociétés. Par exemple, à la Sacem, les six salariés les mieux payés ont vu leurs revenus croître de 10 % entre 2005 et 2008 quand le personnel s'est contenté de + 6,5 % en moyenne sur la période. La Sacem n'a pas justifié cette différence de traitement. Le rapport entre le salaire de Bernard Miyet et le salaire le plus bas de la Sacem est de "30 à 40", note encore le rapport. Pour une société qui emploie 1.450 salariés...


Moyenne des cinq principaux salaires annuels en euros / effectif salarié / montants des sommes perçues

SACEM : 363.908 euros / 1448 / 961,3 millions d'euros

SACD : 149.775 euros / 232 / 179,6 millions d'euros

SCAM : 142.521 euros / 81 / 74,1 millions d'euros

SPP : 135.465 / 39 / 61,1 millions d'euros

CFC : 110.200 euros / 44 / 43,7 millions d'euros

ADAMI : 107.300 euros / 74 / 53 millions d'euros

SPEDIDAM : 96.020 euros / 32 / 32,9 millions d'euros

PROCIREP : 84.273 euros / 18 / 31,6 millions d'euros

La Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits est présidée par Bernard Menasseyre, président de chambre honoraire à la Cour des comptes. Elle comprend pour membres : François Lavondès, conseiller d'État honoraire ; Marie-Claude Duvernier, conseillère honoraire à la Cour de cassation ; Claude Rubinowicz, inspecteur général des finances ; Lé Nhat Binh, inspecteur général des affaires culturelles.