Je viens de lire un article assez drôle sur les sondages radio en IDF. Je vous le livre ici. Concernant le fond de cet article, je me démarque sur 2 passages :
Celui du "fusible" et sur la responsabilité globale de l'échec...
- Avoir viré le Christophe ROCANCOURT de la FM - comme évoqué dans l'article - est la meilleure décision jamais prise par le pôle FM ;)
- Quand on ne peut pas faire tout ce que l'on souhaite, on ne peut pas porter le chapeau des choix de sa hiérarchie, même si l'on est payé pour.
J'ai une pensée pour Mickaël, qui a une vraie oreille musicale. Encore faut-il que l'on écoute et que l'on valide ses choix.
Concernant la forme, le ton de l'article est très adolescent... Il est, je le constate, très pro OUI FM et manque d'objectivité, mais j'avoue, il y a des passages drôles, pour ceux qui savent lire entre les lignes ;)
EM
Celui du "fusible" et sur la responsabilité globale de l'échec...
- Avoir viré le Christophe ROCANCOURT de la FM - comme évoqué dans l'article - est la meilleure décision jamais prise par le pôle FM ;)
- Quand on ne peut pas faire tout ce que l'on souhaite, on ne peut pas porter le chapeau des choix de sa hiérarchie, même si l'on est payé pour.
J'ai une pensée pour Mickaël, qui a une vraie oreille musicale. Encore faut-il que l'on écoute et que l'on valide ses choix.
Concernant la forme, le ton de l'article est très adolescent... Il est, je le constate, très pro OUI FM et manque d'objectivité, mais j'avoue, il y a des passages drôles, pour ceux qui savent lire entre les lignes ;)
EM
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Source : lepost.fr
Les résultats Radio Médiamétrie Ile de France sont sortis ce 25 novembre. Ils consacrent deux événements : les premiers résultats véritablement positifs de Oui FM, et l'échec définitif de Jean-Christophe Lestra sur les musicales du Groupe Lagardère.
Ce cas d'école est intéressant à deux titres :
Radiophoniquement, c'est une parfaite démonstration de l'importance du savoir-faire, des métiers : on ne trompe pas les auditeurs sur la qualité, la cohérence, le professionnalisme.
Industriellement, c'est une leçon donnée à la fois sur la patiente reconstruction d'une marque (Oui FM) et l'agonie d'une entreprise (Virgin Radio), toutes deux du fait de leurs propres équipes dirigeantes.
Virgin Radio
Pour bien comprendre l'ampleur du désastre du côté de la rue François Ier, on notera simplement deux faits :
Avec 2,8 points d'audience cumulée sur cette vague IdF, Virgin Radio est classée dernière de tous les réseaux musicaux nationaux. (Même Radio Classique fait beaucoup mieux, à 3,6 points AC...)
En Janvier-Mars 2008, derniers résultats de l'ère pré-Lestra, Virgin Radio scorait 4,3 points d'Audience cumulée. Deux ans et demi plus tard, la FM de chez Lagardère a perdu 35 % de son audience.
Amener Virgin Radio (ex-Europe 2), marque phare du groupe Lagardère, à 1,3 points de PDA (pour 2,8 d'Audience cumulée) en Ile-de-France, c'est un tour de force qui se confond avec une entreprise de démolition.
"Dans n'importe quelle entreprise saine, un dirigeant responsable d'une telle débandade ne pourrait rester en place après des résultats aussi honteux" nous dit un cadre de RFM, l'autre radio musicale du groupe.
Il semble pourtant que chez Lagardère, on ne change pas une équipe qui perd. Jean-Christophe Lestra bénéficie-t-il d'un effet de gel à la Domenech ?
Après avoir fait sauter le fusible Sam Zniber en 2009, que lui reste-t-il avant que la vérité n'éclate dans le bureau de Didier Quillot ?
Oui FM
Les résultats de OuiFM se sont un petit peu fait attendre.
Comme toute radio qui se reformate, il lui a fallu digérer le départ des auditeurs "historiques" (quelques centaines de bobos stones) et attendre ensuite que le signal envoyé à la véritable cible souhaitée porte ses fruits.
Pendant ce temps, l'équipe talentueuse réunie autour d'Emmanuel Rials a du faire le dos rond, subissant les quolibets du microcosme radiophonique parisien et les poussées haineuses des deux ou trois auditeurs historiques cités plus haut...
La personnalité de son propriétaire (Arthur), n'est évidemment pas étrangère aux attaques en règle subies par Oui FM pendant sa mutation...
Mais le cap a été tenu, et les résultats sont désormais au rendez-vous.
Campagne catastrophique.
Si les radios musicales du groupe Lagardère n'ont jamais véritablement brillé par leurs campagnes publicitaires, elles n'avaient jusqu'ici jamais eu d'effet repoussoir.
La dernière campagne - qui a tellement fait parler d'elle que dans les couloirs les dirigeants en rougissaient de plaisir et les équipes de honte - a en quelque sorte atteint le but souhaité par toute campagne de pub : être en adéquation avec le produit.
Mais en l'occurrence, le produit (le programme radio) et la campagne étaient simplement... repoussants. Ce n'est pas un jugement subjectif, c'est un résultat chiffré objectif. Les auditeurs ont simplement dit "non" tant au produit qu'à la campagne.
Là encore, il est impossible de ne pas constater une méthodique démolition de marque, une destruction étape par étape de l'entreprise construite auparavant avec talent par des équipes successives depuis 1987 sous la marque Europe 2.
Humour et intelligence.
La campagne de Oui FM, quant à elle, a simplement fait le pari de l'humour et de l'intelligence de sa cible, tout en restant ancrée sur le produit musical. Le résultat est une déclinaison de visuels de qualité, en forme d'autant de clins d'oeil.
Et maintenant ?
C'est l'histoire d'une petite équipe d'une FM du quartier Bastille qui donne une énorme leçon aux experts comptables de la tour du 28 rue François Ier, eux qui croyaient que la radio ce n'était qu'affaire d'Excel.
C'est l'histoire d'une erreur industrielle qui perdure d'un côté, pendant que les auditeurs affluent de l'autre.
C'est l'histoire d'une équipe dirigeante qui a réussi à cumuler le premier conflit social de l'histoire des FM du groupe Lagardère avec une perte abyssale d'audience.
C'est l'histoire des rieurs de la radiosphère parisienne qui vont désormais changer de camp.
Mais c'est aussi malheureusement l'histoire d'une entreprise faite d'hommes et de femmes talentueux, partout en France, qui voient, impuissants, leur vaisseau amiral aux mains de capitaines de rencontre qui foncent méthodiquement sur chaque iceberg en vue.
Et comme un cercle vicieux, il va être de plus en plus difficile d'exiger quelque résultat que ce soit des équipes de Virgin Radio tant que l'impunité règnera à la tête de l'entreprise.
Mais le comble de l'ironie dans tout ça, c'est que si l'on se souvient bien...Oui FM a bien failli s'appeler Virgin Radio, non ?
C'est-y-pas drôle, ça, M'sieur Marconi ?
Ce cas d'école est intéressant à deux titres :
Radiophoniquement, c'est une parfaite démonstration de l'importance du savoir-faire, des métiers : on ne trompe pas les auditeurs sur la qualité, la cohérence, le professionnalisme.
Industriellement, c'est une leçon donnée à la fois sur la patiente reconstruction d'une marque (Oui FM) et l'agonie d'une entreprise (Virgin Radio), toutes deux du fait de leurs propres équipes dirigeantes.
Virgin Radio
Pour bien comprendre l'ampleur du désastre du côté de la rue François Ier, on notera simplement deux faits :
Avec 2,8 points d'audience cumulée sur cette vague IdF, Virgin Radio est classée dernière de tous les réseaux musicaux nationaux. (Même Radio Classique fait beaucoup mieux, à 3,6 points AC...)
En Janvier-Mars 2008, derniers résultats de l'ère pré-Lestra, Virgin Radio scorait 4,3 points d'Audience cumulée. Deux ans et demi plus tard, la FM de chez Lagardère a perdu 35 % de son audience.
Amener Virgin Radio (ex-Europe 2), marque phare du groupe Lagardère, à 1,3 points de PDA (pour 2,8 d'Audience cumulée) en Ile-de-France, c'est un tour de force qui se confond avec une entreprise de démolition.
"Dans n'importe quelle entreprise saine, un dirigeant responsable d'une telle débandade ne pourrait rester en place après des résultats aussi honteux" nous dit un cadre de RFM, l'autre radio musicale du groupe.
Il semble pourtant que chez Lagardère, on ne change pas une équipe qui perd. Jean-Christophe Lestra bénéficie-t-il d'un effet de gel à la Domenech ?
Après avoir fait sauter le fusible Sam Zniber en 2009, que lui reste-t-il avant que la vérité n'éclate dans le bureau de Didier Quillot ?
Oui FM
Les résultats de OuiFM se sont un petit peu fait attendre.
Comme toute radio qui se reformate, il lui a fallu digérer le départ des auditeurs "historiques" (quelques centaines de bobos stones) et attendre ensuite que le signal envoyé à la véritable cible souhaitée porte ses fruits.
Pendant ce temps, l'équipe talentueuse réunie autour d'Emmanuel Rials a du faire le dos rond, subissant les quolibets du microcosme radiophonique parisien et les poussées haineuses des deux ou trois auditeurs historiques cités plus haut...
La personnalité de son propriétaire (Arthur), n'est évidemment pas étrangère aux attaques en règle subies par Oui FM pendant sa mutation...
Mais le cap a été tenu, et les résultats sont désormais au rendez-vous.
Campagne catastrophique.
Si les radios musicales du groupe Lagardère n'ont jamais véritablement brillé par leurs campagnes publicitaires, elles n'avaient jusqu'ici jamais eu d'effet repoussoir.
La dernière campagne - qui a tellement fait parler d'elle que dans les couloirs les dirigeants en rougissaient de plaisir et les équipes de honte - a en quelque sorte atteint le but souhaité par toute campagne de pub : être en adéquation avec le produit.
Mais en l'occurrence, le produit (le programme radio) et la campagne étaient simplement... repoussants. Ce n'est pas un jugement subjectif, c'est un résultat chiffré objectif. Les auditeurs ont simplement dit "non" tant au produit qu'à la campagne.
Là encore, il est impossible de ne pas constater une méthodique démolition de marque, une destruction étape par étape de l'entreprise construite auparavant avec talent par des équipes successives depuis 1987 sous la marque Europe 2.
Humour et intelligence.
La campagne de Oui FM, quant à elle, a simplement fait le pari de l'humour et de l'intelligence de sa cible, tout en restant ancrée sur le produit musical. Le résultat est une déclinaison de visuels de qualité, en forme d'autant de clins d'oeil.
Et maintenant ?
C'est l'histoire d'une petite équipe d'une FM du quartier Bastille qui donne une énorme leçon aux experts comptables de la tour du 28 rue François Ier, eux qui croyaient que la radio ce n'était qu'affaire d'Excel.
C'est l'histoire d'une erreur industrielle qui perdure d'un côté, pendant que les auditeurs affluent de l'autre.
C'est l'histoire d'une équipe dirigeante qui a réussi à cumuler le premier conflit social de l'histoire des FM du groupe Lagardère avec une perte abyssale d'audience.
C'est l'histoire des rieurs de la radiosphère parisienne qui vont désormais changer de camp.
Mais c'est aussi malheureusement l'histoire d'une entreprise faite d'hommes et de femmes talentueux, partout en France, qui voient, impuissants, leur vaisseau amiral aux mains de capitaines de rencontre qui foncent méthodiquement sur chaque iceberg en vue.
Et comme un cercle vicieux, il va être de plus en plus difficile d'exiger quelque résultat que ce soit des équipes de Virgin Radio tant que l'impunité règnera à la tête de l'entreprise.
Mais le comble de l'ironie dans tout ça, c'est que si l'on se souvient bien...Oui FM a bien failli s'appeler Virgin Radio, non ?
C'est-y-pas drôle, ça, M'sieur Marconi ?
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